:Cours en petits groupes; Synthèse des preuves locales

Cours en petits groupes; Synthèse des preuves locales

Summary of the research evidence on the impact of Small Group Tuition on the educational attainment of pupils in sub-Saharan Africa

Contexte

Le texte ci-dessous est un résumé des preuves de recherche sur l’impact des cours en petits groupes sur le niveau d’éducation des élèves en Afrique subsaharienne (ASS). Il s’agit d’une analyse d’études individuelles sur l’impact des cours en petits groupes sur les résultats scolaires en Afrique subsaharienne. Les informations contenues dans ce document sont précieuses pour les responsables d’écoles, les administrateurs et les décideurs africains. Elles sont encore plus précieuses pour les parents qui veulent trouver de meilleurs moyens d’améliorer le niveau d’éducation de leurs enfants.

Effective Basic Services (eBASE) Africa a développé ce résumé en utilisant les preuves de recherche disponibles tout en prenant en considération les thèmes importants provenant des entretiens avec les informateurs clés (KII) et les discussions de groupe (FGD), en particulier les FGD avec les enseignants et les étudiants. Les données de recherche contenues dans ce résumé sont issues d’un protocole de recherche détaillé et reproductible utilisé sur un large éventail de bases de données de recherche – énumérées ci-dessous – pour des études connexes dans les pays à revenu faible et intermédiaire en général et en Afrique subsaharienne en particulier.

Définition de l’intervention

L’enseignement en petit groupe regroupe un enseignant ou un éducateur professionnel intervenant dans un groupe de deux à cinq élèves. Ceci permet à l’enseignant de se concentrer exclusivement sur un petit nombre d’apprenants, généralement dans une salle de classe ou un espace de travail séparé. Dispensés en petits groupes, les cours intensifs soutiennent les apprenants les moins performants et peuvent également être utilisés comme une stratégie générale pour assurer les progrès ou enseigner des sujets difficiles (Higgins, et al., 2016).

Pourquoi ce volet est-il important ?


L’accès à l’éducation de base est un droit de l’homme fondamental et a été reconnu comme l’élément le plus important pour le développement de tout pays, (Section 26) (UNESCO, 1960).Cela a été approuvé par la plupart des pays d’Afrique subsaharienne (ASS). L’enseignement en petits groupes est pratiqué dans certains pays d’Afrique subsaharienne depuis les années 1980. Il peut être dispensé dans le même établissement ou dans un environnement extrascolaire, ou encore à domicile, par les enseignants habituels des élèves ou d’autres enseignants. Il est généralement utilisé pour remédier aux mauvaises performances des apprenants à l’école.

Ce volet est important parce qu’il offre un cadre, en dehors des cours normaux, pour faciliter l’interaction entre les élèves et les enseignants, ce qui permet d’améliorer les résultats scolaires.

Résultats de recherche en Afrique subsaharienne


En ASS, certaines études ont identifié les facteurs qui influencent la pratique des cours particuliers en petits groupes, tels que les facteurs économiques, sociaux, culturels, éducatifs et géographiques (Chui, 2016). Les commentaires positifs des parents et des enseignants au Kenya par rapport au cours particuliers en petits groupes suggèrent que ce type de cours peut contribuer à améliorer les modes d’apprentissage et les performances scolaires en général (Mwebi & Maithya, 2016).

Le nombre d’élèves que doit compter un groupe pour que l’apprentissage soit efficace n’est cependant pas établi. Certaines études ont établi un rapprochement entre les cours en petits groupes et la taille des classes, (petites ou grandes), notamment dans les cas où les classes ont un effectif important (Anamuah ‑Mensah, 2004, Enu et, al., 2015). Anamuah – Mensah, (2004), et Lou, et al, (2011) ont suggéré que les petits groupes devraient comprendre entre 3 et 4 élèves pour une interaction efficace et un plus grand impact sur les résultats des élèves. De plus, les cours en petits groupes se sont avérés très efficaces pour les mathématiques et les sciences. Cette pratique est utilisée dans les systèmes scolaires publics et privés.

Alors que les cours en petits groupes sont pratiqués dans certains pays de la région, certains gouvernements locaux, au Kenya par exemple, ont pris des mesures pour interdire les cours en petits groupes. L’une des raisons de cette interdiction est la fatigue des apprenants et des enseignants, qui est censée entraîner une perte de concentration pendant les heures d’apprentissage. En outre, l’utilisation de cours en petits groupes peut être une source de charge financière pour les parents d’enfants défavorisés, avec le risque d’accroître l’écart de réussite entre les élèves pauvres et riches. Bien que les cours de rattrapage aient été acceptés au Kenya, le gouvernement n’a pas donné de directives sur la manière dont ils doivent être réalisés (Jeruto & Chemwei, 2014).

Selon Mwebi & Maithya (2016), bien que les parents et les enseignants aient considéré les cours en petits groupes comme efficaces, certains gouvernements ont pris des mesures pour interdire ou limiter leur utilisation. En outre, d’autres études ont suggéré de mettre fin à l’utilisation des cours en petits groupes sous forme de cours particuliers dans les écoles, conformément à la recommandation du gouvernement, car certains enseignants en font un avantage pour gagner plus d’argent au détriment des apprenants (Kirigwi & Redempta, 2016).

Résumé


Dans l’ensemble, la majorité des données disponibles suggèrent des impacts positifs des cours en petits groupes sur les résultats scolaires. Certains chercheurs ont toutefois établi qu’ils augmentent la fatigue des enseignants et des apprenants et que, compte tenu de la nécessité de ressources financières supplémentaires, ils risquent d’accroître l’écart de réussite entre les élèves nantis et ceux issus de milieux défavorisés. Certains gouvernements ont pris des mesures pour en limiter l’utilisation, et certains chercheurs ont plaidé, à juste titre, pour un arrêt complet de cette pratique.

Impact, fiabilité et coût des preuves locales


En Afrique subsaharienne, bien que la littérature disponible suggère certains avantages des cours en petits groupes sur les résultats scolaires, les données sur l’impact des cours en petits groupes sont très limitées et de faible qualité. Il est donc recommandé de procéder à des essais randomisés robustes pour vérifier l’impact des cours en petits groupes sur le niveau d’éducation au sein de la région.

Le coût local de la mise en œuvre de l’enseignement en petits groupes sera probablement modéré.

Termes de références


Small group teaching, small group tuition, small group instruction, paired teaching

Base de Données

EBSCO
Google Scholar
ProQuest
3ie
Campbell Collaboration
Taylor and Francis
Recherche manuelle

Bibliographie


Anamuah – Mensah, J. M.-A. (2004). Ghanaian Junior Secondary School. Ministry of Education Youth and Sport.

Dr. Mary Mugwe Chui. (2016). Private supplementary Tutoring: motivations and effects: a. Journal of Education and Practice.

ENU, J., PAUL, D. A., & PETER, A. K. (2015). Effects of Group Size on Students Mathematics Achievement in. Journal of Education and Practice.

Higgins, S., Katsipataki, M., Villanueva-Aguilera, A., Coleman, R., Henderson, P., Major, L., … Mason, D. (2016). The Sutton Trust-Education Endowment Foundation Teaching & Learning Toolkit. Education Endowment Foundation.

Jeruto, D. T., & Chemwei, D. (2014). Effects of Ban on Private Tuition in Primary Schools on Academics Performance in Private Primary Schools in Rongai District. International Journal of Education and Research.

Kirigwi, L. W., & Redempta, M. (2016). Prevalence for Private Tuition among Parents, Teachers and. ournal of Education.

Lou, Y.„ Abrami„ P.C.„ d’Apollonia„ & S. (2011). Small group and individual learning with technology. Review of Educational Research.

Mwebi, R. B., & Maithya, R. (2016). Perceptions of Parents on the Practice of Private Tuition in Public. Journal of Education and Practice.

Paviot, L. C. (April 2015). Private tuition in Kenya and Mauritius: Policies, Practices and Parents’ Perceptions Examined from an Ecological Systems Perspective. UCL Institute of Education.

UNESCO. (1960). Conference of ministers of Africa member States on Development of Education in Africa. UNESCO.